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ACTE VIII.

Samsthânaka. — Si c’est une rakshashî, comment a-t-elle fait pour ne pas te voler ? Si c’est un voleur, comment ne t’a-t-il pas dévoré ?

Le vita. — Ne nous occupons plus de cela. Quel inconvénient verriez-vous à ce que nous suivions à pied ce parc qui nous offre une suite non interrompue d’ombrages pour rentrer dans la ville d’Ujjayinî ?

Samsthânaka. — À quelle fin me proposes-tu cela ?

Le vita. — Nous prendrons ainsi de l’exercice et nous procurerons du soulagement aux bœufs.

Samsthânaka. — Soit ; Sthâvaraka, emmène la litière…, ou bien, non, arrête-la, arrête-la ! Je ne vais à pied qu’en présence des dieux et des brahmanes. Non, non ; je veux monter dans la litière, afin qu’on me voie venir de loin et qu’on dise : « Voici son Excellence le beau-frère du roi, qui arrive. »

Le vita, à part. — Il n’est pas facile de changer le poison en remède salutaire. Essayons pourtant… (À Samsthânaka.) C’est Vasantasenâ qui se trouve dans cette litière ; elle vient au-devant de vos désirs.

Vasantasenâ. — Hélas ! hélas ! que dit-il ?

Samsthânaka — Maître, maître ! Elle vient à moi, qui suis le premier