« Puissiez-vous, dans une autre naissance, ne plus être courtisane (120), mais briller au sein d’une honnête famille dotée de bonnes mœurs et de vertus ! »
Samsthânaka. — Où te sauves-tu après avoir assassiné Vasantasenâ dans mon vieux jardin Pushpakarandaka ? Tu vas venir avec moi t’expliquer devant le juge (121). (Il l’arrête.)
Le vita. — Attendez, insensé (122) ! (Il tire son épée.)
Samsthânaka, s’écartant avec effroi. — Ah ! si tu as peur, tu peux t’en aller.
Le vita. — Il n’est pas bon, en effet, de rester ici ; je m’en vais rejoindre Çarvilaka, Chandanaka et leurs amis. (Il part.)
Samsthânaka. — Va-t’en au diable ! Sthâvaraka, mon enfant, qu’ai-je donc fait ?
Sthâvaraka. — Vous avez commis un grand crime, seigneur.
Samsthânaka. — Quoi ! tu prétends, esclave, que c’est un crime. Mais, voyons ; exécutons notre idée. (Il détache plusieurs de ses bijoux.) Tiens, prends ces joyaux ; je te les donne afin que tu sois paré toutes les fois que je serai moi-même couvert de mes parures. Tels sont mes ordres (123).
Sthâvaraka. — Ce sont des ornements qui conviennent à un prince, mais moi je n’en ai que faire.