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LE CHARIOT DE TERRE CUITE.

gneur. (Il sort et revient trouver Samsthânaka.) Seigneur, les juges vous font dire que vous pouvez vous en aller ; ils ne peuvent pas s’occuper de votre affaire aujourd’hui.

Samsthânaka, irrité. — Quoi ! mon affaire ne sera pas examinée aujourd’hui ? S’il en est ainsi, j’en informerai le roi Pâlaka, mari de ma sœur (26), ainsi que ma sœur elle-même et ma mère (27) ; je demanderai qu’on renvoie (28) ce juge et je le ferai remplacer par un autre. (Il fait mine de s’en aller.)

L’huissier. — Prince, attendez une minute ; je vais faire part de votre réponse aux juges. (Il se rend auprès du juge.) Seigneur, le beau-frère du roi s’est mis en colère et a dit que si son affaire n’est pas examinée aujourd’hui, il en informera le roi Pâlaka, mari de sa sœur, ainsi que sa sœur et sa mère. Il demandera qu’on vous renvoie et vous fera remplacer par un autre.

Le juge. — On peut tout craindre de cette tête folle. Retourne auprès de lui pour lui dire qu’il vienne et qu’on va s’occuper de son affaire.

L’huissier, retournant auprès de Samsthânaka. — Seigneur, les juges vous font dire de vous rendre auprès d’eux : ils vont s’occuper de votre affaire. Veuillez donc entrer.

Samsthânaka, à part avec joie. — Ah !