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ACTE IX.

— non par moi… (Il se couvre la bouche sans achever.)

Le juge. — La police de la ville est bien négligente ! Prévôt et vous greffier, couchez par écrit les mots : « Non, par moi. » Voilà un premier point acquis pour l’affaire (33).

Le greffier. — J’obéis, seigneur. (Il écrit.) La rédaction est faite.

Samsthânaka, à part. — Ciel ! (34) j’ai fait comme Pâyasapindaraka courant et volant à toute vitesse (35)… Je me suis exposé à un grave danger. Soit ; tâchons d’en sortir. (Haut.) Mais, Messieurs les juges, j’allais dire simplement que je ne l’avais pas vu assassiner. Pourquoi faire tant de bruit à ce propos ? (Il efface avec le pied ce qu’on vient d’écrire.)

Le juge. — Comment avez vous su que quelqu’un l’avait étouffée dans ses bras pour prendre ce qu’elle avait sur elle ?

Samsthânaka. — Parbleu ! je l’ai conjecturé à la vue de son cou congestionné et privé de ses ornements (36), ainsi que par l’absence d’objets précieux dans les endroits où les femmes en portent habituellement.

Le prévôt et le greffier. — Cela paraît juste (37).

Samsthânaka, à part. — Ah ! je reviens à la vie.