Page:Regnaud - Le Chariot de terre cuite, v4.djvu/34

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

26
LE CHARIOT DE TERRE CUITE.

Chârudatta. — « Je suis un homme cruel, je ne tiens pas compte de l’autre monde et c’est par moi qu’une femme, la volupté en personne, a été… Celui-là te dira tout le reste. »

Maitreya. — Que dira-t-il ?

Chârudatta, lui parlant à l’oreille. — Ceci (90).

Maitreya. — Qui est-ce qui prétend cela ?

Chârudatta — Ce malheureux est l’auteur de ce qui arrive ; le dieu de la mort lui-même s’est fait mon accusateur (91).

Maitreya. — Pourquoi ne pas dire qu’elle est retournée chez elle ?

Chârudatta. — J’ai beau le dire, ma pauvreté fait qu’on ne me croit pas (92).

Maitreya. — Quoi ! Messieurs, cet homme à la libéralité duquel la ville d’Ujjayinî (93) doit tant d’embellissements, — des portiques (94), des couvents (95), des parcs (96), des lacs et des fontaines (97) — aurait commis un aussi grand crime pour s’approprier quelques bijoux ? (Avec emportement.) Et vous, Samsthânaka, beau-frère du roi, vous, fils de femme adultère (98), homme sans frein (99), réceptacle de tous les vices que peuvent avoir les hommes, singe tout chamarré d’or, dites, osez dire devant moi comment mon ami, qui ne voudrait pas même cueillir