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LE CHARIOT DE TERRE CUITE.

Le juge. — Madame, retirez-vous. Holà ! gardes, faites la sortir.

La mère de Vasantasenâ. — Ah ! mon enfant ! mon fils ! (Elle sort en pleurant.)

Samsthânaka, à part. — J’ai mené la chose d’une manière digne de moi : je puis m’en aller maintenant. (Il sort.)

Le juge. — Seigneur Chârudatta, c’était à nous d’instruire l’affaire ; le reste dépend du roi. Huissier, fais savoir au roi Pâlaka que,

« D’après Manu, le coupable étant un brâhmane, ne doit pas être puni de mort, mais seulement banni du royaume sans que ses biens soient soumis à la confiscation. »

L’huissier. — J’obéis. (Il sort, puis rentre en pleurant.) — Messieurs, je me suis rendu où vous m’avez envoyé et le roi Pâlaka ordonne que celui qui s’est rendu coupable du meurtre de Vasantasenâ pour lui prendre ses bijoux soit conduit au son du tambour au cimetière du sud, avec ces mêmes bijoux pendus au cou, pour y être supplicié. Quiconque commettra un pareil crime sera puni de ce châtiment terrible (118).

Chârudatta. — Hélas ! avec quelle légèreté agit le roi Pâlaka ! Ou plutôt

« Précipités par leurs ministres, dans les dangers de tels jugements, les rois encourent