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LE CHARIOT DE TERRE CUITE.

trons fin à vos jours et nous vous enverrons au ciel. (Chârudatta suit les prescriptions qui lui sont données.)

Un des Chândâlas, auquel le glaive tombe des mains quand il est sur le point de frapper. — Comment cela se fait-il (80) ?

« J’avais tiré mon glaive avec vigueur, je le tenais aux deux mains et pourtant cette arme terrible est tombée à terre comme la foudre. »

C’est un signe, j’imagine, que le seigneur Chârudatta ne doit pas périr. Déesse qui habites sur le mont Sayha (81), sois clémente, je t’en supplie. Si Chârudatta était sauvé, tous les chândâlas se considéreraient comme favorisés par toi.

Le deuxième Chândâla. — Il faut exécuter l’ordre que nous avons reçu.

Le premier Chândâla. — Soit ; mettons-nous à l’œuvre. (Ils prennent tous deux Chârudatta pour le poser sur le billot.)

Chârudatta. — « Si la vertu l’emporte en ce monde, etc. » (Comme plus haut.)

Le religieux mendiant et Vasantasenâ, qui viennent d’apercevoir Chârudatta. — Seigneurs, arrêtez, arrêtez ! Me voici ! voici la malheureuse à cause de laquelle vous allez mettre à mort cet innocent.

Un des Chândâlas, s’arrêtant pour regarder. — « Quelle est cette femme, dont la che-