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LE CHARIOT DE TERRE CUITE.

Çarvilaka. — Allons ! emmenez-le ! Seigneur Chârudatta, dites ce qu’il faut faire de ce misérable.

Chârudatta. — Fera-t-on ce que je dirai ?

Çarvilaka. — Bien certainement !

Chârudatta. — C’est sûr ?

Çarvilaka. — Absolument sûr.

Chârudatta. — S’il en est ainsi, qu’on se hâte…

Çarvilaka. — De le tuer ?

Chârudatta. — Non pas, non pas — de le mettre en liberté.

Çarvilaka. — Hé ! pourquoi ?

Chârudatta. — « On (118) ne doit pas frapper du glaive l’ennemi dont on a à se plaindre, quand il s’est jeté à vos pieds et qu’il a imploré votre protection.

Çarvilaka. — Eh bien ! qu’on le fasse dévorer par les chiens.

Chârudatta. — Non pas, non pas ! Le seul châtiment à lui infliger est un bienfait. ».

Çarvilaka. — Seigneur, je vous admire… Dites ce qu’il faut faire.

Chârudatta. — Le mettre en liberté.

(On laisse Samsthânaka en liberté.)

Samsthânaka. — Ciel ! Je suis rendu à la vie !

(Il sort avec les hommes qui l’avaient amené.)