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ACTE X.

Chârudatta.Non ; sécurité pour lui, car il s’est placé sous ma protection !

« On ne doit pas frapper du glaive, etc., » (comme plus haut.)

Çarvilaka. — Que puis-je encore (139) faire d’agréable pour vous ? Parlez !

Chârudatta. — Ce qui m’est plus agréable que tout cela, c’est que (140)

« Mon (141) innocence est reconnue (142). J’ai accordé la vie à mon ennemi tombé à mes genoux ; le roi Aryaka, mon ami, gouverne (143) la terre après avoir déraciné ses adversaires ; j’ai retrouvé la bien-aimée de mon cœur (144) ainsi que mon fidèle ami (145). Que pourrais-je vous demander qui diffère de tels dons ou qui les surpasse (146) ?

« Le destin (147) dépouille les uns pour combler les autres ; il élève ceux-ci et précipite ceux-là, auxquels il rend plus tard ses faveurs ; il nous montre, de la façon dont il se joue de nous, que ce monde, tel qu’il est constitué, est une succession réciproque d’adversités et de succès (148), et il agit à notre égard comme avec une série de seaux dépendant de la manivelle d’un puits (149). »

Je souhaiterai (150) pourtant

« Que les vaches ne cessent de donner leur lait (151) et la terre toutes ses moissons abondantes ; que la pluie tombe en temps oppor-