Page:Reiset - Mes souvenirs, tome 2.djvu/85

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
75
CHAPITRE TROISIÈME

étant seules juges de l’opportunité de traiter cette affaire et de la manière dont elle devrait se terminer, c’était à elles seules qu’il fallait désormais s’en remettre.

Sir Hamilton Seymour me dit qu’à son avis le gouvernement britannique non seulement n’approuverait pas l’idée du comte Buol d’engager ! e cabinet de Berlin à soumettre à ce sujet des propositions à la conférence de Londres, mais que sans doute il n’admettrait même pas que ce cabinet pût en faire, attendu que, selon l’esprit du protocole, toute initiative, non moins que la solution de cette affaire, était à l’avenir entièrement du ressort des grandes puissances signataires.

Sir Hamilton Seymour ajouta : « Du reste, je sais que ce différend n’a été remis sur le tapis que par un excès de zèle de M. Bunsen pour son souverain et pour son ami le général Radowitz. »

De nouvelles réclamations de la part du roi de Prusse auraient été en désaccord avec une lettre écrite par lui à M. de Chambrier pour le dissuader de toute action prématurée.

Le cabinet de Pétersbourg se montrait d’ailleurs fort peu satisfait de la dernière nomination que venait de faire le roi de Prusse. Les fonctions auxquelles M. de Radowitz avait été appelé réveillaient