Page:Relation d'une conspiration tramée par les nègres dans l'isle de Saint-Domingue, 1758.djvu/1

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RÉLATION

D’une conſpiration tramée par les Negres, dans l’Iſle de S. Domingue ; défenſe que fait le Jéſuite Confeſſeur, aux Negres qu’on ſuplicie, de révéler leurs fauteurs & complices.

Avis de l’Éditeur

On nous a remis deux Lettres. L’une vient du Cap François, Iſle S. Domingue, & l’autre de la perſonne à qui cette Lettre étoit adreſſée. Comme cette perſonne connoît parfaitement bien par elle-même l’état actuel de cet Iſle, nous donnerons ſa lettre la premiere, pour ſervir d’introduction à la ſuivante. Ce que contiennent ces Lettres eſt trop important, dans les circonſtances préſentes, pour ne les pas donner au public. On y verra que les Negres cherchens à ſe rendre maîtres du pays, en faiſant périr ceux qui le ſont ; que les Jéſuites ſeuls ſont égargnés, & qu’ils protegent ouvertement ces Negres, en défendant à ceux qu’on fait mourir de révéler leurs fauteurs et complices. N’eſt-ce pas ſe déclarer ſoi-même complice, que d’ôter le ſeul moyen d’extirper cette déteſtable conspiration ?

Lettre de la perſonne à qui La Lettre du 24 Juin eſt adreſſée.

Voici M. une piéce qui mérite bien de voir le jour, elle eſt de bonne main & sûre. Vos ſens en ſeront troublés. Eſt-il donc poſſible qu’il ne ſe commette plus de crime ſur la terre où les Jésuites n’aient


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