Page:René Benjamin - La farce de la Sorbonne, 1921.djvu/143

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

bilité s’émeut. Une voix grave chante en vous. Et tout à coup, avec le naturel des âmes sincères, vous vous écriez :

— Quoi !… À côté de ces fantoches, n’y a-t-il pas de bons maîtres qu’il convient de louer ?

Madame, Monsieur… d’abord, vous ne sauriez croire comme la question ainsi posée, avec ce frémissement, me trouble et me confond… Votre cœur vous inspire bien, car il a touché juste. Oui, je le confesse, à la Sorbonne, comme partout ailleurs, il y a de belles âmes, et si elles se cachent, c’est précisément à l’observateur de les découvrir. Hélas, Berquin n’est plus !… Le tort d’un livre comme celui-ci, — qui malheureusement est achevé, — c’est de ne montrer que des cuistres, sous prétexte que ce sont les cuistres qui se montrent. La Science, que nous ne devons jamais perdre de vue en Littérature, nous assure de la nécessité d’aller regarder derrière les apparences. Si M. Basch se trémousse devant un amphithéâtre bondé, ce n’est pas là une des manifestations importantes de la Sorbonne.