Page:René de Pont-Jest - La Bâtarde.djvu/133

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instant avec vous. Vous pouvez me rendre un service dont je vous serai tout reconnaissant.

— Trop heureux de vous être agréable, cher monsieur du Longpré, répondit M. Dusert ; voici justement nos amis qui se préparent à partir ; je vais dire à mon frère que je préfère aller au bois à cheval, et que je le rejoindrai à Madrid.

Quelques minutes après, les deux jeunes gens étaient seuls.

— Monsieur, dit Paul après avoir pris place auprès du jeune homme sur un divan, je n’ai le plaisir de vous connaître que depuis quelques semaines, et cependant, en vous priant de me garder le secret le plus absolu, je viens m’adresser à vous dans une circonstance des plus délicates.

— J’en suis flatté, cher monsieur, répondit M. Dusert avec franchise, quoiqu’un peu surpris de ce début ; vous pouvez compter sur mon dévouement ainsi que sur mon entière discrétion.

— Voici ce dont il s’agit. Tout à l’heure, vous avez échangé avec M. de Joigné, à propos d’une femme de retour depuis peu à Paris, des phrases sur lesquelles je désire quelques explications.

— Ah ! cet écho du Charivari, où il est question de Gabrielle Berthier.

— Oui ! connaissez-vous cette personne ?