Page:Renan - Histoire des origines du christianisme - 5 Evangiles, Levy, 1877.djvu/544

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

à révéler de prétendus secrets. Atticus et ses assesseurs admirèrent son courage. On finit par le mettre en croix. Hégésippe, par qui nous savons tous ces détails, nous assure que les accusateurs de Siméon furent convaincus d’être eux-mêmes de la race de David et périrent comme lui. Il n’y a pas lieu d’être trop surpris de pareilles dénonciations. Nous avons déjà vu que, dans la persécution de l’an 64, ou du moins dans la mort des apôtres Pierre et Paul, les rivalités intérieures des sectes juives et chrétiennes eurent la plus grande part[1].

Rome, à cette époque, ne semble pas avoir eu de martyrs. Parmi les presbyteri ou episcopi qui gouvernent cette Église capitale, on compte Évareste, Alexandre et Xyste[2], qui paraissent être morts en paix[3].

  1. Clem. Rom., Epist., 6.
  2. Irénée, III, iii, 3, et dans Eus., H. E., V, xxiv, 14 ; Eus., H. E., IV, iv, 5. Cf. Lipsius, Chron. der rœm. Bisch., p. 165 et suiv. Les Gnomes pythagoriciennes de Sextus n’ont été attribuées au pape Xystus que par une confusion de nom.
  3. Irénée, III, iii, 3. Le seul pape martyr du iie siècle est Télesphore.