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couverte de ruines[1] ; la propriété même y était très-incertaine[2]. En la cultivant, on se fût exposé à se voir évincé par les Romains[3]. Quant à Jérusalem, elle n’était qu’un monceau de pierres entassées[4]. Pline en parle comme d’une ville qui avait cessé d’exister[5]. Dès lors, sans doute, les juifs qui eussent tenté de venir habiter en groupes considérables sur ses décombres eussent été expulsés[6]. Cependant les historiens qui insistent le plus sur la totale destruction de la ville reconnaissent qu’il y resta quelques vieillards, quelques femmes. Josèphe nous montre les premiers assis et pleurant sur la poussière du sanctuaire, et les secondes réservées par les vainqueurs
- ↑ Pline, Hist. nat., V, xv, 2.
- ↑ Mischna, Gittin, v, 7 ; cf. Derenbourg, p. 475 et suiv.
- ↑ V. l’Antechrist, p. 537.
- ↑ Ibid., p. 523. V. apoc. de Baruch, § 32.
- ↑ Orine, in qua fuere Hierosolyma, longe clarissima urbium Orientis, non Judææ modo. Pline, Hist. nat., V, 70. On sent là un peu d’exagération adulatoire pour Titus, à qui l’ouvrage est dédié ; cf. saint Épiph., De mens., c. 14.
- ↑ Il n’y a pas de texte formel pour cette époque. Mais certainement, s’il eût été possible aux juifs de s’établir dans la ville ruinée, ils l’eussent fait. Or c’est à Iabné, à Béther, etc., qu’ils s’agglomérèrent. Le système d’Eusèbe, selon lequel Jérusalem n’aurait été interdite aux juifs qu’à partir d’Adrien (Démonstr. évang., VI, 18), ne repose que sur des raisons a priori. Voir l’Antechrist, p. 523, note 2.