Page:Renan - Lettres du séminaire, 1838-1846.djvu/11

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aujourd’hui la fête, lui exposer ma peine, et elle m’a soulagé extrêmement.

Le séminaire est parfaitement tenu ; j’ai été frappé de la grande piété de tous les élèves. Le supérieur, M. Dupanloup, joint une grande vertu à une grande affabilité. Mon professeur, M. de Bessières, est un homme d’un grand mérite ; j’ai entendu tous les élèves faire le plus grand éloge de sa capacité. J’ai trouvé dans les élèves beaucoup d’amabilité. Enfin quand je serai habitué, ma bonne mère, je suis sûr que je serai bien. S’il faut juger de la force du collège par les auteurs qu’on y explique, il doit être très fort, mais je ferai mon possible, et alors je n’aurai rien à me reprocher.

J’ai eu bien du chagrin, ma chère maman, de voir que l’on ne voyait pas du tout les mathématiques dans le séminaire et qu’on les réserve pour Saint-Sulpice où l’on entre en sortant de Saint-Nicolas ; je crois cependant qu’on voit l’histoire naturelle, mais ce n’est point précisément là des mathématiques, encore ne suis-je pas sûr si on l’étudie.

Que dirai-je à tous les professeurs de mon