Page:Renan - Lettres du séminaire, 1838-1846.djvu/295

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vieille mère, qui me demande toujours de vos nouvelles, et qui est fort empressée de vous connaître. Quand donc, me demande-t-elle chaque fois, est-ce que madame Renan viendra à Paris ? Ah pauvre mère, pauvre mère, adieu. Il faut nous séparer. Que ne puis-je vous envoyer mon cœur au lieu de ma lettre, et vous y faire lire comme dans un cristal bien transparent vous y verriez au moins la plus tendre, la plus sincère, la plus vive et la plus pure des affections.

E. R.


Maman chérie, répondez-moi bientôt, s’il vous plaît. Je ne serai heureux que quand vous m’aurez dit que vous êtes contente de moi. Adressez sans aucune crainte vos lettres au collège Stanislas. Mère chérie, mère chérie, si vous saviez combien je vous aime !