Page:Renan - Lettres du séminaire, 1838-1846.djvu/298

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année l’histoire de la littérature française depuis Beaumarchais jusqu’à nos jours. » La feuille précédente, en l’annonçant comme suppléant à Monsieur Ampère, faisait l’éloge d’un ouvrage, plein de charme et de profondeur, sous le titre modeste d’« un homme de rien[1] ». J’ai beaucoup de plaisir avec le journal que je vois maintenant. Avec les villes et les campagnes, il s’occupe beaucoup d’instruction et la Chambre aussi. Monsieur de Carné disait, il y a quelques séances, que le tiers au moins des jeunes gens qui se présentaient aux examens du baccalauréat n’était pas reçu, faute d’instruction aux collèges universitaires ; on lui a répondu preuve que l’on est difficile, et que les examinateurs font leur devoir.

Courage, mon pauvre Ernest, je ne suis point d’avis que tu prennes beaucoup de répétitions cette année, surtout puisque tu t’occupes de l’hébreu. Je suis bien aise que tu t’occupes de cette étude, je suis fâchée maintenant de t’avoir privé du livre que tu m’as laissé ; peut-être qu’il t’est utile. S’il t’est utile,

  1. M. de Loménie (1815-1875), publiait alors la Galerie des contemporains illustres, par un homme de rien (1840-1847).