Page:Renan - Lettres du séminaire, 1838-1846.djvu/333

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ce qui pouvait être pour lui une cause d’embarras intellectuellement, en le recommandant à des hommes éminents et distingués dont la bonne volonté pour moi ne pouvait m’être suspecte. Un de nos savants orientalistes que j’ai beaucoup connu à Paris ainsi que toute sa famille, a, pour moi, parfaitement accueilli notre Ernest et l’aidera en toutes choses pour les langues anciennes de l’Orient qui peuvent lui être une si grande ressource ; un autre homme excellent, dans lequel, ainsi que dans sa femme, je trouvais une très agréable société, lui a déjà rendu un grand service et est tout disposé à lui en rendre encore au ministère de l’Instruction publique où il occupe une place élevée ; un troisième se charge des détails relatifs aux choses positives de la vie ; enfin jamais jeune homme de vingt trois ans ne fut plus entouré d’appuis et de bienveillance. Tout ceci, très chère maman, je ne vous le dis que pour vous prouver qu’il n’est raisonnable de concevoir pour lui aucune inquiétude j’ai été trop heureuse de lui épargner quelques épines, et d’ailleurs je n’ai fait que mon devoir qui était de lui dire :