Page:Renan - Lettres intimes 1842-1845, calmann-levy, 1896.djvu/168

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savoir que l’envie et le petit esprit ont bien empoisonné les derniers mois de mon séjour à Issy. Heureusement qu’après tout l’avantage m’est resté devant ma conscience et même devant les hommes.

Adieu, ma bonne Henriette. J’attends sans tarder une lettre de toi. Il m’a semblé par les dates que mentionnait le billet de mademoiselle Ulliac[1] que les lettres parviennent plus rapidement de Varsovie. Je serai donc en attente dans quelques jours. Oh ! si tu savais comme tes lettres me rendent heureux ! Ce sont des époques dans ma vie.

Adieu : encore une fois tu connais la confiance sans bornes et la tendre affection de ton

ERNEST.
  1. Mademoiselle Emma Ulliac-Trémadeure, amie dévouée de mademoiselle Renan, dont il est parlé dans Ma sœur Henriette.