Page:Renan - Lettres intimes 1842-1845, calmann-levy, 1896.djvu/203

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

mère, celui de recevoir une lettre de toi. Je lui écris aujourd’hui même pour lui apprendre une prochaine arrivée. Ce n’est que par la conscience de cette amitié réciproque, qui franchit les distances, que je me console du vide irrémédiable qui se mêlera à notre bonheur. Adieu, ma très chère Henriette ; puisses-tu comprendre toute l’affection et toute la tendresse qui vit dans le cœur de ton Ernest pour la meilleure des sœurs.

E. RENAN.


XI


MADEMOISELLE RENAN
Au château de Clemensow, près Zamosc (Pologne).


Ma bonne et chère Henriette,

Je veux aussi te dire quelques mots. Que de joies j’ai éprouvées depuis les dernières lignes que je t’écrivis de mon séjour habituel ! Embrasser notre mère chérie, revoir des lieux qui ne manquent jamais d’exciter de douces