Page:Renan - Lettres intimes 1842-1845, calmann-levy, 1896.djvu/208

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sera le complément de mes agréments de vacances. J’ai laissé à maman les affaires sérieuses ; nous en dissertons pourtant à loisir dans nos promenades et nos conversations. Puissent-elles se terminer pour le mieux ! Adieu, ma bonne et chère Henriette, tu sais que le cœur de ton Ernest est partagé entre bien peu de personnes et tu sais aussi quelle place tu y occupes.

E. RENAN.


XII


MADEMOISELLE RENAN
Au château de Clemensow, poste de Zwierziniec,
près Zamosc (Pologne).


Paris, 1er décembre 1844.

J’ai quelque temps tardé à t’écrire, ma bonne et chère Henriette, parce que j’espérais tous les jours une lettre de toi. Il me semblait me souvenir que, dans les dernières lettres que nous reçûmes de toi durant les vacances, tu me promettais une longue réponse pour les