Page:Renan - Lettres intimes 1842-1845, calmann-levy, 1896.djvu/212

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du reste d’accepter une place de professeur de la même langue, au moins d’abord comme suppléant, dans une sorte de faculté de théologie qui serait en projet dans la tête de M. Affre, archevêque de Paris ; mais ce projet me paraît si vague pour le temps, pour la manière, etc., que je n’en sais trop que penser. On assure pourtant qu’il doit s’ouvrir immanquablement dans un an. Nous verrons. Tu comprends, du reste, que je n’ai pas dit non. Cette place, si elle réalisait ce que je conçois sans toutefois l’espérer, me procurerait ce que j’ai toujours souhaité, une vie d’étude et de réflexion, sans entrer dans une société religieuse, à quoi je répugne plus que jamais.

Il paraît du reste que la position de ces professeurs serait honorable sous tous les rapports. Sans faire plus de fond sur ce projet que sur un autre, je puis certainement conclure de ce que je vois autour de moi à mon égard, de l’opinion de mes condisciples et de mes supérieurs, de l’espèce de réputation que m’a faite la manière assez remarquable dont on dit que je fais ma classe, que je n’ai plus rien à craindre par rapport à mon genre de