Page:Renan - Lettres intimes 1842-1845, calmann-levy, 1896.djvu/216

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avons formés, notre pauvre mère et moi ! Tu en étais toujours partie intégrante. Dis-moi donc dans ta prochaine lettre quelles seraient tes pensées par rapport l’avenir et à la France. J’ai souvent voulu conjecturer sur ce point ; mais faute de données, je n’ai pu arriver à rien de satisfaisant. Tu évites toujours de nous en parler. — Adieu, ma bonne et chère Henriette, tu connais la vérité de mon affection : c’est la seule reconnaissance que je puisse t’offrir pour tout ce que tu as fait pour moi. Puissé-je un jour te la prouver selon mes désirs.

Ton frère et ami,

E. RENAN.


XIII


MADEMOISELLE RENAN
Au château de Clemensow, poste de Zwierziniec,
près Zamosc (Pologne).


Paris, 13 février 1845.

Ta dernière lettre, ma bonne Henriette, m’a causé une peine bien vive, en m’apprenant les inquiétudes que t’avait causées notre long si-