Page:Renan - Lettres intimes 1842-1845, calmann-levy, 1896.djvu/267

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


XVIII


[Au sommet de la page externe et formant suscription]
Pour mon ernest, pour lui seul.


De nouveau, je recommande vivement ces lignes à ma chère Emma, en la priant de se rappeler la demande de ma lettre.


5 août 1845.

Aujourd’hui même, mon bien cher ami, je reçois ta lettre après laquelle je soupirais vivement. Au moment où elle m’est parvenue j’écrivais à ma bonne Emma, et je profite de cette circonstance pour la prier de te remettre confidentiellement ces quelques mots, en attendant la réponse que je t’adresserai dès que cela me sera possible. Ces lignes sont pour toi seul ; n’en parle point. Ta lettre, mon Ernest, m’a fortement émue ; mais elle m’a donné une grande joie, car j’y vois percer enfin de la résolution, j’y trouve quelques traces de cette énergie, de cette force de vo-