Page:Renan - Lettres intimes 1842-1845, calmann-levy, 1896.djvu/275

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ralement regardée comme le début de toute carrière : ecclésiastique ou séculier, un homme qui a fait ses preuves d’instruction n’en vaut toujours que davantage aux yeux de ceux dont le jugement se compte. Le baccalauréat est la première épreuve à subir, et c’est elle vers laquelle je te demande de tendre en ce moment, dès ton retour à Paris. Je sais que les classes que tu as faites sont un obstacle pour que tu te présentes immédiatement aux concours de la Sorbonne ; mais je sais aussi, et tu sais comme moi, qu’il y a des moyens de se mettre en règle, et, en dernier lieu, moyennant des inscriptions dans une maison préparatoire : je ne m’étends pas là-dessus, mon ami ; ceci t’est parfaitement connu. J’insiste seulement sur la nécessité du diplôme de bachelier et je te conjure, cher Ernest, d’y donner tous tes soins et immédiatement. Faudrait-il y employer six mois, — un an même, — n’importe ; je te le répète, c’est de la plus haute importance. L’affaire d’Allemagne sera toujours à notre disposition : j’ai là les meilleures connaissances et les plus dévoués amis ; tu comprends d ailleurs de quel poids seraient