Page:Renan - Lettres intimes 1842-1845, calmann-levy, 1896.djvu/329

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veau résultat, qui avance la solution : rien pourtant n’est encore terminé. Mais j’entrevois des possibilités très rapprochées qui me rassurent. Je continue mon journal.

Dès le lendemain de ma sortie du séminaire, j’écris à M. Dupanloup et à mademoiselle Ulliac. N’ayant point encore d’habits laïcs, je n’ai pu me rendre auprès d’elle en personne. Je la priais de me procurer une visite de M. Gasselin. Le lendemain, elle me répond par une lettre pleine de bonté et d’obligeance : j’ai cru t’entendre toi-même ; oh ! mon Henriette, comme elle parle de toi ! comme elle t’aime ! M. Gasselin me le disait aussi. Que je suis heureux de voir que nous ne sommes pas les seuls à t’apprécier ! Le ton si pur, si simple, si moral de ses petits billets me touche et me soutient. Lundi, 13, je reçois la visite de M. Gasselin ; il me sert d’intermédiaire pour l’achat de mes habits laïcs.

Je n’ai point encore reçu de réponse de M. Dupanloup ; cet homme est si occupé qu’on ne peut l’aborder. Une visite que je lui ai faite a été pareillement inutile. — Une proposition à laquelle je donnerai suite m’a été faite par