Page:Renan - Lettres intimes 1842-1845, calmann-levy, 1896.djvu/337

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cet emploi, tout le temps que je pourrais désirer. J’aurai six heures par jour entièrement libres, et, de plus, chaque étude étant peu nombreuse, et celle que je présiderai étant composée des jeunes gens les plus avancés, je pourrai en toute liberté continuer mes travaux durant ce temps. J’ai d’ailleurs une certaine habitude qui me permet de travailler au milieu de préoccupations extérieures, et même d’un certain bruit. Mes appointements seront de six cents francs, par an, outre la pension, le chauffage, etc. Telle est, ma chère Henriette, la place que j’ai acceptée. Laisse-moi maintenant t’énumérer les motifs qui ont dû m’y porter ; j’ajouterai ensuite ceux qui m’en ont fait un devoir et une nécessité.

Premièrement, ma bonne amie, je trouverai là toutes les facilités nécessaires pour prendre mes grades, des cours spéciaux pour la licence, cours institués spécialement pour tous les employés, qui étudient encore, une bibliothèque spéciale pour la même fin. Ces cours sont professés l’un par le proviseur, un autre par M. Lenormand, un autre par M Ozanau ; ces deux derniers sont professeurs