Page:Renan - Marc-Aurèle et la Fin du monde antique.djvu/291

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


CHAPITRE XVII.


LA LEGIO FULMINATA — APOLOGIES D’APOLLINAIRE,
DE MILTIADE, DE MÉLITON.


Un incident de la campagne contre les Quades mit en quelque sorte Marc-Aurèle et les chrétiens face à face et causa, du moins chez ces derniers, une vive préoccupation[1]. Les Romains étaient engagés dans l’intérieur du pays[2] ; les chaleurs de l’été

  1. Pour le récit païen, voir Capitolin, 24 ; Dion Cassius, LXXI, 8-10 (en le dépouillant des additions de Xiphilin) ; Claudien, In VIum consul. Honorii, vers 340 et suiv. ; Thémistius, Discours xv à Théodose, p. 191 (édit. Petau) ; Colonne Antonine, Bellori et Bartoli, pl. xv. Pour la version chrétienne, voir Claude Apollinaire, dans Eus., V, v, 4 ; Tertullien, Apol., 5, 40 ; Ad Scapulam, 4 (cf. Eus., V, v, 6) ; Eusèbe, V, ch. v, et Chron., p. 172, 173, Schœne ; lettre prétendue de Marc-Aurèle, à la suite de l’Apol. I de saint Justin ; Xiphilin, additions à Dion Cassius, l. c ; Orose, VII, 15 ; saint Grég. de Nysse, De quadraginta mart., or. ii, Opp. t. III, p. 505-506. L’auteur des livres XI-XIV des Vers Sibyllins (iiie siècle), quoique chrétien, admet la version païenne de Capitolin, de Thémistius et de Claudien (XII, 196 et suiv.).
  2. Probablement dans la région du Gran.