Page:Renard - Bucoliques, 1905.djvu/167

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
159
BUCOLIQUES


aride, quand il pouvait rester au bord de cette rivière, où, près du nôtre, son village serait si bien ?

Et maintenant, c’est trop tard. Le village ne peut plus redescendre. Les pauvres n’aiment pas déplacer leurs maisons.


Le Fou.


Le soleil couché, Félix s’assied par terre, près de la cheminée sans feu. Il n’allume pas sa chandelle. Il laisse la nuit l’envelopper et, comme une servante soigneuse, couvrir la huche, les chaises et le lit. Bientôt il ne distingue plus que le balancier de cuivre qui va et vient dans l’horloge invisible.

Voici que la lune se lève.