Page:Renard - L’Écornifleur, Ollendorff, 1892.djvu/221

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

XLI

ÉGLISES

Généralement, après déjeuner, nous visitons une église, toutes les églises que le bon Dieu a fait faire dans les environs. Nous lisons d’abord les inscriptions des croix. L’épitaphe d’un enfant nous excite à dire : « Pauvre petit ! » ; celle d’un vieillard, « qu’en somme il était en âge de mourir et qu’il n’a pas à se plaindre : la mort, en ce cas, est plus dure pour ceux qui restent que pour ceux qui partent ! »

Nous avons une manière brusque de retirer le pied quand nous marchons par mégarde sur une tombe, et, prudemment, nous écartons les hautes herbes des sentiers. Une poule noire dérangée s’envole avec un cri perçant : nous frémissons.