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LIV

LE DÉPART

Montrant ma fausse dépêche, j’ai dit à Madame Vernet :

— « Peut-être reviendrai-je dans deux ou trois jours. En tout cas, à Paris ! »

Et à Marguerite :

— « Attends-moi ! silence ! »

Mes amis me reconduisent à la gare. Seul, Monsieur Vernet a gardé sa présence d’esprit. Il s’occupe de ma malle et prodigue les recommandations pour le trajet.

— « Je prends les devants ! » dit-il.

Silencieusement, nous longeons le port. Parfois un soupir s’exhale. Je regarde obliquement les choses que je quitte, les barques bercées, les