Page:Renard - L’Écornifleur, Ollendorff, 1892.djvu/64

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

une vingtaine de faits précis et stupéfiants. Mais je ne les place pas au hasard. Pour parler de la foudre, j’attends qu’il tonne. J’explique l’éclair au passage.

En astronomie, je m’en rapporte à Flammarion. Madame Vernet ouvre la fenêtre, et, tout de suite, ce qui des étoiles surprend le plus Monsieur Vernet, c’est leur quantité.

— « Si j’avais autant de pièces de vingt francs, je ne serais pas ici. »

Mais la destinée même des étoiles préoccupe Madame Vernet. Elle voudrait savoir s’il y a du monde dedans ; et si quelqu’un lui affirmait que « oui », elle serait plus tranquille.

HENRI

Celle que vous regardez n’existe peut-être plus.

MONSIEUR VERNET

Comment cela ?

HENRI

Je dis vrai. Au contraire, il en est d’autres que vous ne verrez pas avant deux ou trois ans.