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Page:Renard - Le carnaval du mystère, 1929.djvu/87

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UN CRIME


Villiers ouvrit les yeux, Ou plutôt : il prit conscience d’avoir les yeux ouverts. Ouverts sur un brouillard en voie de se dissiper. Mais un brouillard plus ténébreux que la nuit souterraine. La lumière revenait. Une aurore. Villiers se rendit compte que c’était lui qui revenait au jour, et non le jour qui reprenait possession des choses.

Il resta quelques minutes accablé par une torpeur qui s’allégeait peu à peu. Puis il constata que son regard fixait une blancheur, et il fit des efforts surhumains pour se rappeler ce que pouvait bien être cet objet blanc dont la forme lui était assurément familière.

Des feuillages, — une quantité de feuillages, — se massaient contre le ciel bleu foncé. Des branches, des troncs, des broussailles, de l’herbe et, par terre, des formes brunes et toutes sortes de débris…

Des débris ?…

Des débris !… Tout à coup, Villiers se souvint,