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Poil de Carotte

d’un cœur habitué, ses cheveux le vengent à son insu.

Couchés de force, quelque temps, sous la pommade, ils font les morts ; puis ils se dégourdissent, et par une invisible poussée, bossellent leur léger moule luisant, le fendillent, le crèvent.

On dirait un chaume qui dégèle.

Et bientôt la première mèche se dresse en l’air, droite, libre.