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Page:Rennell - Description historique et géographique de l’Indostan, tome 3, 1800.djvu/257

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de ses anciens monumens de sculpture et d’architecture ; et le quatrième, ce qu’ils conservent d’écrits sur les sciences et les arts.

Il est très-fâcheux que ni les Grecs qui suivirent Alexandre dans l’Inde, ni ceux qui la visitèrent souvent sous le gouvernement des princes Bactriens, ne nous aient appris d’une manière exacte, quelle langue on y parlait de leur temps. On sait que lorsque les Mahométans firent la conquête de l’Indostan, c’est-à-dire d’une partie du vaste pays que nous avons compris, plus haut, sous le nom général d’Inde, ils trouvèrent qu’on y parlait un langage[1] d’une construction singulière, dont le dialecte le plus correct était en usage dans les environs d’Agrà, et principalement dans le district poétique de Mat’hurà. Ce langage s’appelait l’idiôme de Vraja. Les cinq sixièmes des mots qui le composaient, dérivaient du sanscrit, langue qui, comme on sait, est celle des livres sacrés et des livres scientifiques des Indiens, et qui, ainsi que le signifie sa dénomination[2], a été formée, avec une grande intelligence grammaticale, d’a-

  1. Bháshá.
  2. Sanscrit signifie synthétique ou composé.