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Page:Rennell - Description historique et géographique de l’Indostan, tome 3, 1800.djvu/321

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masse dans le sable des rivières. C’est même l’objet d’un revenu considérable pour l’état ; car, suivant quelques observateurs, il y a 12, 000 personnes occupées à la recherche de ces métaux ; suivant d’autres, il y en a jusqu’à 20, 000 ; et il faut que chacune de ces personnes, paie tous les ans un tolà d’or au Raja.

Les habitans d’Asam sont sans principes de morale. Leurs seules inclinations dirigent leur conduite, et l’approbation de leur âme vicieuse justifie à leurs yeux toutes leurs actions. Ils ne sont attachés à aucune religion. Ils n’imitent ni le culte des autres payens, ni celui des Mahométans, ou de toute autre secte. Bien, différens de ceux qui sont attachés à la religion de Brahma, ils ne font point difficulté de manger des mets préparés par des Musulmans ; ils mangent même des animaux morts naturellement. Mais comme ils n’ont pas été accoutumés au goût du ghée[1], ils ont tant d’antipathie pour cette drogue, que s’ils s’apperçoivent qu’il y en a la moindre odeur dans les mets qu’on leur présente, ils ne peuvent les trouver bons.

Les femmes d’Asam ne cachent point leur visage ; les épouses même du Rajâ sont sans

  1. Espèce d’épicerie.