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Page:Rennell - Description historique et géographique de l’Indostan, tome 3, 1800.djvu/343

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montrer de la bienveillance envers ma nation, étendrait les liaisons de ses sujets avec les dépendans du gouvernement anglais ».

Tandis que je parlais, le jeune prince me regardait très-attentivement, et fit plusieurs signes de tête qui semblaient donner à entendre qu’il comprenait et approuvait ce que je disais, mais qu’il ne pouvait pas y répondre. Le père et la mère du jeune Lama contemplaient leur fils avec la plus tendre affection, et un léger sourire exprimait combien ils étaient charmés de la manière dont il se comportait envers moi. Pour lui, il ne paraissait occupé que des Anglais. Tranquille et silencieux, il ne regarda pas une seule fois ses parens, par qui il était pourtant dirigé. On avait sans doute pris beaucoup de peine pour le préparer à se bien conduire en cette occasion ; mais il faut avouer que cette peiné ne fut point perdue, et que tout ce qu’il fit décelait beaucoup d’intelligence et semblait ne venir que de lui-même.

Cette scène peut paraître indifférente et même absurde aux yeux de quelques personnes ; mais elle était trop nouvelle et trop extraordinaire pour ne pas captiver toute mon attention.

Le Teeschou-Lama n’est à présent âgé que