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Page:Restif de la Bretonne - Le pornographe, 1770.djvu/24

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Seconde Lettre.


De D’Alzan,


à Des Tianges,


Paris, 10 avril 176…


Sais-tu, mon cher Des Tianges, que ton abſence eſt trop longue ? Quoi ! nouvellement marié, à la plus aimable, à la plus ſéduiſante des femmes, tu ne t’effraies pas de trois grands mois ! En vérité, mon cher, je trouve que, ſi ce n’eſt pas avoir trop de confiance dans la vertu de ta charmante épouſe, c’eſt au moins en avoir beaucoup trop en ton mérite. Dans le ſiècle où nous ſommes…… Mais y ſonges-tu ! de notre tems Pénélope n’eût pas renu huit jours, & Lucrèce n’aurait été qu’une coquette : des amans