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PRÉFACE


I

NOTRE MANUSCRIT ; UTILITÉ ET OPPORTUNITÉ
DE SA PUBLICATION.



Le manuscrit autographe de Restif a été découvert dans le dépôt des Archives de la Bastille, à la Bibliothèque de l’Arsenal.

On sait que les papiers saisis par la police étaient versés, plus tard, à la Bastille. Comment l’œuvre de Restif a-t-elle pu s’y trouver ? Sans doute à la suite d’une descente faite, pour tout autre motif, chez un imprimeur ou un éditeur, ou même chez un simple particulier : agité par des craintes perpétuelles, il avait la manie de cacher ses manuscrits hors de son logis[1]. Cependant, il ne fut point inquiété, et n’eut point à souffrir de perquisition chez lui, avant le 14 juillet 1789.

L’aspect de ces notes écrites au jour le jour, souvent heure par heure[2], serrées sur

  1. Voir Mes Inscripcions, § 552, P. 128, et § 580, p. 140.
  2. V., par exemple, le § 695, p. 188 ; au moment de sortir, il écrit : « Je vais savoir l’heure de Beaumarchais. » En rentrant, il ajoute : « Je ne l’ai pas sue. »