Page:Restif de la Bretonne - Mes inscripcions, éd. Cottin, 1889.djvu/162

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était repoussante, etc. Cependant, je présume que ce n’est pas tant cela qui le fit congédier, mais la vue fine de Sara, qui pénétra son caractère avare[1], et que jamais elle n’en tirerait rien. C’est un caractère également vil et triste que celui qui éloigne de nous tous les plaisirs par sa bassesse et sa folie : car un riche célibataire est une sorte de trou.

52, 53, 54,55, 56, 57. Toutes ces dates ne sont indications que des faveurs de Sara. Elles sont au 22, 24, 25, 27, 29 et 30 Avril. Il faut cependant observer qu’à celle du 27, je me plains de Sara par ces mots : ferè lupanaris modo agit. (Elle s’est presque conduite à la manière des filles.) C’est que, dans ce temps, Sara, jusqu’alors si modeste, commence à devenir impudente : elle se permet quelques f…, quelques b…, et, une fois, elle me dit crûment un va t. f. f[2]… J’ai, depuis, observé que ce fut depuis qu’elle commença de voir, au café Caussin, Blanchard de la Valette[3], homme aussi vil que Dumont, mais moins riche et beaucoup plus vain.

  1. Voir Monsieur Nicolas : « Sara se serait donnée, persuadée qu’un libertin ne l’est plus avec la femme qu’il possède, mais elle désespérait de l’amener à un arrangement avantageux pour elle… » M. Nicolas est très-mortifié de l’aventure et craint que Butel-Dumont n’ait cru ses propositions intéressées. — Elle le prie de ne plus lui chercher d’amants et d’écrire une lettre de congé à Dumont. — A la fin de l’incident, M. Nicolas nous apprend que Sara (il l’ignorait alors) était sa fille. (Voir la note 3 de la page 3.)
  2. Le changement qui s’opère chez Sara n’est point indiqué avec cette précision dans Monsieur Nicolas.
  3. Avocat et censeur royal, âgé de cinquante-cinq ans. Dans Monsieur Nicolas, il se nomme Noiraud de Lamontette. On voit que Mes Inscripcions donnent les noms réels des person