Page:Restif de la Bretonne - Mes inscripcions, éd. Cottin, 1889.djvu/198

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

175. 22 jun. Cœna ad Clostrum paganum. (Souper au Clos-payen[1].) C’est toujours le même endroit, un des plus agréables aux environs de Paris.
175. (Sic) 23 jun. Sara apud Saint-Aubin. (Sara chés Saint-Aubin, rue du Temple.) Ce Saint-Aubin était un espèce d’exempt ou d’ancien bas-officier[2].
176. 24 jun. Exivit sola manè. Elle est sortie seule, le matin, pour aler chés ce Saint-Aubin, espèce de souteneur, que la mère, en véritable vivandière, croyait un appui pour elle et pour sa fille.
177. 26 jun. Frïgida récusât orgeat. (Elle a fait la fière et la froide, et a refusé de l’orgeat.)
178. 30 jun. Deambulatio cum puellâ Levé, relictâ Debée. (Promenade avec la petite Levé, graveuse, en laissant la Debée.) Je fis cette partie avec cette jeune fille, que je regardais


    nades. Elles se renouvellent jusqu’au jour de la découverte d’un nouvel amant.

  1. Lieu-dit situé rue de la Barrière, ou Payen, faubourg Saint-Marcel, entre la rue de la Barrière (aujourd’hui rue du Champ de l’Alouette), la rue du Champ de l’Alouette (au- jourd’hui rue Corvisart) et le Nouveau Boulevard (aujour- d’hui boulevard d’Italie). On y trouvait une guinguette éta- blie sur les bords pittoresques de la Bièvre. Les anciens auteurs s’accordent à dire que ce côté de la petite banlieue de Paris était charmant.
  2. Dans Monsieur Nicolas, ce nouvel amant de Sara est un abbé. Elle passe dans la rue, à son bras, avec une femme âgée. Lamontette apprend à Nicolas que la femme est la mère de l’abbé, qu’elle a marié son fils avec Sara devant Dieu, en attendant qu’il soit ordonné prêtre. De ce jour, il n’a plus parlé à mademoiselle Debée. Il dit (tome XI, p. 223) que l’abbé a, depuis, « épousé la Révolution. »