Page:Restif de la Bretonne - Mes inscripcions, éd. Cottin, 1889.djvu/308

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donné six francs ; la porte restée ouverte ; je n’ai pu lui parler en liberté. Vu ensuite ma grosse rouge de la rue Mazarine. A 9 heures un quart, chés M. de Toustain pour notre Contradicteur.

648. 11 f. Matin, 2 pages de ma Fisique ; écrit à Montlinot, au sujet de Mélanie. Ensuite à l’imprimerie où fait quelques lignes de l’endroit de la figure de la Dépensière. Lu, après dîner, N n Infidelle. Demi-tour de l’Ile, vu 1 f. anni supremi.

649. 12 f. Matin, 4 pages et demie de ma Fisique ; conçu l’idée, au café, de répondre à tout ce qui me déplaira, Mercure etca à l’occasion de Parterre assis[1]. Remanié, chés Chardon, feuille H ; vu le joli talon d’une pucelle, alentour Saint-Séverin ; sorti deux fois pour la seconde. Le soir, demi-tour oriental, en alant ; demi-tour occidental, en revenant de aler voir Catiche[2], rue Mazarine : trouvée à

  1. Voir l’opinion de Restif sur le parterre assis, dans les Nuits de Paris, p. 3201 : à propos du bruit fait à la Comédie italienne, à la première représentation du Prisonnier anglais, le 26 décembre 1787, le Mercure de France disait qu’on devrait faire asseoir le parterre, afin que la cabale ne pût se cacher facilement. Mais Restif, tout en blâmant les « poliçons » qui avaient fait du bruit, déplore qu’on ait « ôté au républicanisme théâtral son dernier asile, en faisant asseoir le parterre italien, contre le vœu de tous les gens sensés ». Il ajoute : « Le dernier parterre à vingt-quatre sous a cessé. Les plaisirs de l’homme honnête et pauvre ont doublé de prix parce qu’une jeunesse indisciplinée a poliçonné au théâtre. » V. ci-dessus, p. 67, note 1.
  2. Voir Le Pornographe, au sujet de cette Catiche : « Maman assez obscure… La Catiche surveille ses filles le soir, lorsqu’elles sont à la chasse, de peur qu’elles ne s’amusent avec les greluchons et les gueux. »