Page:Restif de la Bretonne - Mes inscripcions, éd. Cottin, 1889.djvu/320

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rompus, de La Reynière contre Saint-Ange[1], de la Compagnie des Indes ; on attend celui du Cardinal[2]. Il (le cardinal) est suspendu à Rome, etca. Pris la chanson pour le drame la Fille naturelle, dans Monsieur Nicolas. Tour entier de mon Ile, en mangeant pruneaus crus, qui m’ont incomodé. Au retour, vis-à-vis Mlle Londo, Sara et sa mère en noir. Sara était en chapeau. Le soir, chanté aux deux marchandes de mode, coin de la rue de Grenelle et des Rosiers[3] : « Un hiver éternel couvre ma tête et mon cœur ! »

682. 25 mart. Matin, lavement. Trois pages de la Séparée ; quelques pages de H ii volume Françaises, et de K petit romain xix volume. Je vais chés la Reynière. Binet fait les derniers dessins des Françaises[4] et d’Oribeau. Pro-

  1. Ange-François Fariau de Saint-Ange (1747-18 10), auteur d’une traduction des Métamorphoses d’Ovide qui eut un grand succès ; il fut reçu à l’Académie l’année de sa mort. (Voir la note 2 de la page 187.)
  2. Le cardinal de Rohan. Voici, à propos de ces mémoires, l’extrait d’une lettre du chevalier de Saint-Mars, en date du 8 avril 1786 (V. le t. XXI des Contemporaines, 2e édition) : « En fait de mémoires, j’ai les deux derniers, qui m’ont coûté six francs moins six sols, que je regrette ; l’un est l’histoire des trois voleurs, même assassins, qui ont été condamnés, à Chaumont, aux galères, pour la vie, et, à Paris, à la roue, et actuellement innocentés ; plus le mémoire du bourgeois de Saint-Ouen, agent d’un mariage entre le baron de *** (ma voisine l’a entre ses mains) et une demoiselle nommée Courville, rue Neuve-Sainte-Gilles, n° 13. L’on dit que c’est un roman, mais il m’a amusé. Pour les trois voleurs, il n’en est pas de même : Cujas et Bartole y sont cités au moins sept ou huit fois à chaque page… »
  3. La rue de Grenelle était située comme aujourd’hui. La rue des Rosiers se trouvait entre la rue de Grenelle et la rue Saint-Dominique.
  4. Il n’y a que deux estampes des Françaises qui soient