Page:Restif de la Bretonne - Mes inscripcions, éd. Cottin, 1889.djvu/359

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et la Paysane à Mme Guillot ; été chés la Lambert. Tour entier de l’Ile à 4 heures ; groseilles à maquereau.

780. 19 jul. Matin, achevé M xix volume petit texte ; lu 2de B ii volume Parisiennes. 87, 88, 89 Séparée ; le soir, Toustain ; montré le plan de Grangé l’imprimeur ; donné mes 78 livres 15 et les feuilles G iii volume Françaises et B ii volume Parisiennes, le soir, à Mlle Mesnager.

781. 20 jul. Matin 89, 90, 91 Séparée. 2de B i volume Françaises. Écrit la réponse aux articles de Granger, imprimeur, pour le Contradicteur : à 7 heures le monstre Augé m’a fait aborder par Duval[1] ivre, qui a voulu me parler malgré moi, en me menaçant. Il m’a dit, ensuite, qu’il alait me faire arrêter. J’ai souris de pitié, sans me fâcher, cet homme étant ivre. Il m’a dit, ensuite, une foule d’inepties, d’impertinences, d’invraisemblances. Je n’ai rien répondu. De retour au port de la Tournelle[2], j’ai rencontré Augé ; le poliçon Duval a dit : « Voilà M. Augé. » Je suis passé sans rien dire ni à l’un à l’autre. J’ai ensuite trouvé Berthet, puis Barthe, qui m’ont dit qu’ils venaient de voir Augé avec un autre qui parlaient vivement. Je suis retourné avec eux sur mes pas, mais nous n’avons pas re-

  1. « Le 20 juillet, il (Augé) fit insulter M. R… par le nommé Duval, auquel il venait de payer à dîner ; ils étaient pris de vin. Ce Duval menaça M. R… de le frapper et de le faire arrêter : un pareil excès d’audace est inconcevable. M. R… lui répondit avec sang-froid… » (Contemporaines, 2e éd., t. XXIII.)
  2. Près du pont de la Tournelle, en aval de ce pont.