Page:Restif de la Bretonne - Mes inscripcions, éd. Cottin, 1889.djvu/65

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plus que dans le souvenir des hommes et dans la Lorgnette philosophique[1]  » ; le 27 mars 1785, où ils se sont promenés jusqu’à la Grève, où l’on tirait le canon pour la naissance du duc de Normandie[2] ; le 16 novembre, le 4 décembre 1786 et surtout les 22 et 23 mars 1787. Il ne s’explique point sur ces dernières dates relatives à la visite, à Domèvre, de plusieurs « belles dames[3] » dont l’une pourrait bien avoir été Mlle Feuchère, l’actrice du théâtre de Lyon qu’il épousa trois ans après.

Il va jusqu’à rédiger les inscriptions à faire : « Vous marquerez surtout, dans votre île, le 3, le 8 et le 10 juin, ainsi : 3 vel. 8 vel. 10 jun. dieb. felic. dilect. amb. luco Domaprensi », etc. Parfaite imitation du style de Restif.

Quelle dut être sa douleur en apprenant qu’il demandait l’impossible, — que la réalisation de son désir eût constitué un sacrilège, que les dates devaient être inscrites le jour même ou l’anniversaire du jour de l’événement !

La Reynière se résigne et se contente d’écrire docte et philosophe » demoiselle Marion ; il la supplie de rappeler ses inscriptions à son père, lors des anniversaires.

Les dernières lettres de Domèvre laissent percer un refroidissement vis-à-vis de Restif. La politique ne les accordait pas aussi bien que la littérature. Après avoir déclaré à celui qu’il appelait autrefois son « illustre ami »,

  1. Titre d’un ouvrage de Grimod de La Reynière.
  2. Drame de la vie, appendice.
  3. Ibid.