Page:Retif de La Bretonne - L’Anti-Justine, 1798.djvu/5

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Personne n’a été plus indigné que moi des sales ouvrages de l’infâme de Sade ; c’est-à-dire de Justine, Aline, le Boudoir, la Théorie du libertinage, que je lis dans ma prison. Ce scélérat ne présente les délices de l’amour, pour les hommes, qu’accompagnées de tourments, de la mort même, pour les femmes.

Mon but est de faire un livre plus savoureux que les siens, et que les épouses pourront faire lire à leurs maris, pour en être mieux servies ; un livre les sens parleront au cœur ; le libertinage n’ait rien de cruel pour le sexe des grâces, et lui rende plutôt la