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ne croit pas. Dans le quatrième chapitre, « Les Nuées du Sanctuaire », toutes les créations de la nature sont expliquées par cet ange venu sur la terre. Le cinquième, « Les Adieux », dit les adieux de l’enfant des hommes à la création, et l’accomplissement de sa mission terrestre. Le dernier enfin, «Le Chemin pour aller au Ciel », est son assomption et la récompense de la foi par la présentation du paradis promis à ceux qui auront cru.

Il me semble que si on l’observe ainsi, Seraphita nous apparaît non comme un roman, encore moins comme un conte fantastique, mais comme un « livre mystique », ainsi que l’appelait Balzac, comme le couronnement de la Comédie humaine puisqu’il est l’exposé de la philosophie, qui dirigea toute la vie de ce Titan des lettres. Je ne l’ai étudié ici qu’à cause de l’importance de ce l’ait, si rare dans son œuvre, que Balzac a pris pour prétexte le surnaturel.

Balzac, à dire vrai, n’a rien apporté de nouveau aux contes fantastiques, quant au fond, mais il a été le premier à revenir aux traditions anciennes ; il considère le merveilleux comme une forme lit-