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LE DOCTEUR HÉRACLIUS GLOSS

Le Docteur Héraclius Gloss reposait parmi les feuillets jaunis pieusement reçus en dépôt des mains jalouses de notre aïeule Laure de Maupassant, mère tendre et forte, dont le constant souci façonna et suivit, avec passion, le gars solide qui fut la grande fierté de sa vie.

Lorsque M. Conard, appliquant ses soins avertis à réaliser son édition si remarquablement préfacée par Pol Neveux voulut rechercher les inédits, qui pourraient compléter et servir l’œuvre, nous examinâmes ce manuscrit. Nous fûmes alors d’avis de ne pas l’intégrer dans la collection nouvelle, non pas seulement parce que l’auteur lui-même avait paru peu enclin à le livrer au public, mais aussi et surtout en raison de ce qu’il se détachait un peu de l’ensemble, par sa forme et sa technique.

Avions-nous vraiment la libre disposition de soustraire indéfiniment au regard du Grand Juge cette œuvre, de jeunesse, certes, mais achevée et qui révèle chez l’auteur — peut-être — une tendance momentanée à s’inspirer d’une construction voltairienne ?

De par les indications relevées dans des lettres de Guy, nous avons cru pouvoir situer l’achèvement de ce conte philosophique entre 1875 et 1877.

Encore que notre parti-pris existe de ne pas chercher, ici, à définir un genre ou à apprécier une qualité d’ordre littéraire, nous croyons permis de souligner que déjà, à cette époque,