Page:Revue de l'art ancien et moderne, juillet 1906.djvu/440

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

PAUL RLNMUARli 363 Quelle passion enfin de regarder le spectacle du monde par les coulisses ! C'est pane qu'il a au plus haut degré ce goût si français et aussi si moderne, que Paul Re- nouard, parmi tant d'artistes qui contribuèrent à fixer de leur crayon le souvenir de la comédie contem- poraine,doit être considéré comme un des plus caractéristiques ci des plus intéressants. Aussi bien, étrange présage ! est-ce par les coulisses qu'il a pénétré dans l'ai t. M. Ludovic Halévy a raconté plai- samment, dans la préface d'un des albums de l'artiste, comment il fit la connaissance de Renouard. C'était en 1874. On achevait l'ornementation de l'Opéra. M. Halévy avait rencontré Garnier, qui l'avait emmené voir la salle nouvelle. «  D'immenses échafaudages s'éle- vaient encore sous la vaste cou- pole du grand escalier, raconte l'auteur des Petites Cardinal. «  Allons voir le plafond de Pils », me dit Garnier. Nous montons. C'était une laborieuse ascension à travers un extraordinaire enche- vêtrement de poutres et de ma- driers. Pils, alors très souffrant, se faisait aider par deux de ses élèves pour l'achèvement de ses quatre panneaux, et l'avenir a prouvé qu'il avait eu la main heu- reuse dans le choix de ses deux M. ISAYE. CONDUISANT L'ORCHESTRE. élèves : ils se nommaient Georges Clairin, et Paul Renouard. Nous les